Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/278

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ser quelques heures avec vous. Le genre humain n’aime puis la conversation. Que je réussisse ou que je ne réussisse pas à vous voir avant votre fuite, sans faute, n’est-ce pas ? nous commencerons Les Fleurs, le 15 Août, et nous ferons tout en six semaines.

A JOSEPHIN SOULARY

12 Juillet 1860.

Mon cher Soulary,

J’ai bien des torts vis à vis de vous, mais tous les grands poètes sont de bons enfants, et je suis sûr qu’en vous-même vous m’avez excusé. La vie est si pleine de contre-temps ! J’ai lu vos charmants vers, et j’ai admiré, dans le plan de votre poème, votre esprit d’ordre (indispensable au vrai poète) et votre sentiment profond de l’allégorie.

Permettez-moi de vous traiter en vieil ami et de vous donner deux commissions :

1, — Présentez mes profondes amitiés à M. Armand Fraisse, et tourmentez-le un peu pour qu’il me fasse l’honneur d’un compte rendu des Paradis.

2. — Informez-vous combien M. Perrin fait payer sa feuille (gr. in-8o) et combien il faudrait de temps pour imprimer huit cents pages. On me dit qu’il me fera souffrir le martyre, si je me mets entre ses mains.

Votre bien affectionné.

J’ai oublié votre adresse.