Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/297

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m’a dit Delvau, relativement à vos futures ambitions. Autant que je puis me souvenir, Delvau me disait que vous vouliez fabriquer beaucoup, et à très bas prix. Je crois que ce serait votre ruine.

Et une boutique ? autre question. Il y a cet immense avantage que cela multiplie vos rapports. Et que, comme vous vendriez les livres des autres, les autres seraient obligés de vendre les vôtres.

J’ai rencontré, hier, Bracquemond. Je lui ai demandé si vous lui aviez écrit de nouveau. Il m’a dit que non. Alors, j’ai pris la liberté de l’informer moi-même que je le débarrasserais de l’ennui de penser à des fleurs et qu’il était prié, simplement, de copier, dans sa totalité, l’estampe en question. Donc, il vous attendra. D’ailleurs, on a refusé de lui prêter le livre, dans l’endroit que vous lui avez indiqué.

Tout à vous. Ecrivez-moi, je suis inquiet.

J’ai découvert, chez un affreux marchand, un dessin à la plume, de Delacroix.

A POULET-MALASSIS

27 Septembre 1860.

Mon cher ami,

Voici mon compte : 5 Octobre, 300. — 15 Octobre, 2.500 (je mets 2.500, ignorant si vous avez détruit ou escompté un billet de 1.000, de moi) ; 1.120 ; 1.691. = 5.611. — Vous me demandez