Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/30

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informations sur votre famille. Tout s’explique. Cet homme a commis une mauvaise action, il s’y enfonce avec résolution.

Maintenant, a-t-il falsifié ses livres, toute la question est là.

Je suis persuadé que la somme que doit ce jeune homme, unie à mes 42 fr., ne fait pas 200 fr. Il y aurait donc aggravation de vol.

Je répète d’ailleurs que je n’ai jamais répondu pour personne, je n’ai jamais recommandé personne. Cependant, si vous croyez que vous serez obligé de payer, vous devez exiger un renoncement à la dette de M. T . Offrez-lui de le rembourser. S’il vous accorde le reçu pour T, vous lui dites, en lui montrant sa lettre à Madame Aupick : Vous voyez bien que vous avez menti ; s’il refuse le reçu pour T, vous lui dites encore : Vous mentez, puisque vous m’avez dit une première fois que ce billet garantissait une autre dette que celle de M. Baudelaire.

Je crois l’affaire suffisamment expliquée.



A GERARD DE NERVAL


Samedi, 8 [Mai I850].


Mon cher ami,

Encore un service, si ce n’est pas une indiscrétion : deux billets d’orchestre pour Malassis, rue des Maçons-Sorbonne, 19.