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320 CHARLES BAUDELAIRi ;

n’y a aucune opposition. Il faut seulement que j’instruise D et L de ce revirement

des choses.

Enfin, et voilà pourquoi je vous disais de venir

me voir dans trois jours, je raconte tout cela à

ma mère,, par surcroît de précautions. Je recevrai

une tempête de reproches, car je n’ai pas caché

le motif de ma demande.

Le même cas existera encore, pendant plusieurs mois, chez L et chez G, à moins que

ma mère ne consente à me tirer complètement de ces ang-oisses, pour un an au moins.

C’est ce que je vous dirai dans trois jours.

L’affaire S a tourné horriblement mal.

Si je n’avais pas été malade, je serais allé invoquer votre témoig-nage contre ce misérable. Je crois que la Société des Gens de lettres fera un effort pour en avoir raison.

Vous devinez sans doute que ma lettre cache un état d’esprit assez alarmant.

A ARSÈNE HOUSSAYE

Mon cher Houssaye,

Vous qui, avec l’air inoccupé, savez si bien rem- plir une journée, trouvez quelques instants pour parcourir ce spécimen de poèmes en prose que je vous envoie. Je fais une longue tentative de cette espèce, et j’ai l’intention de vous la dédier. A la fin du mois, je vous remettrai tout ce qu’il y aura de fait (un titre comme : Le Pronuneur solitaire, ou