LETTRES 1862 83 I
^, V,..,,//"^. En vérité, c’était mon intention ;
mis cette plaisanterie me déconcerla, et je craignis
e paraître trop excentrique, surtout aux yeux des
« •ns qui ne me connaissent pas du tout.
Si je voulais pousser ma démonstration de la
’cessité de sympathie jusqu’à l’extrême rigueur,
je composerais une étude critique et biographique
sur le père Lacordaire, et je la ferais imprimer au
moment de la réception du candidat ; mais c’est
i une gageure de prodigue, et il suffit qu’il y ait
dans ce projet un peu d’impertinence pour que je
le repousse.
Je ne prendrai pas de décision avant d’avoir reçu votre avis. Je dois vous dire que j’ai écrit une lettre à peu près analogue à mon excellent ami Sainte-Beuve,et que j’attends égalementune réponse de lui.
J’ai été sérieusement malade ; mais, abstraction faite de la santé, de la paresse, du travail et de iisieurs autres considérations, j’éprouvais un cer- \i\ embarras à me retrouver devant vous, après MIS avoir envoyé mes livres. Songez, Monsieur, à ce que peuvent ^tre, pour • us autres littérateurs de quarante ans, ceux qui il instruit, amusé, charmé notre jeunesse, nos jîtres enfin !
Vous n’avez peut-être pas deviné la raison pour (uellejevous ai adressé un petit journal contenant lelques vers de moi : c’était simplement à cause un sonnet sur un certain coucher de soleil, oiï avais essayé d’exprimer ma piété !