Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/443

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! lirez dire tout cela ç^aieinent, et sans le blesser). J’ai été contraint^ il y a quelque temps, de dîner hez Madame Hugo ; ses deux fils m’ont vigoureu- ment sermonné, mais j’ai fait le bon enfant, moi, publicain avant eux, et je pensais en moi-même une méchante gravure représentant Henri IV à quatre pattes, portant ses enfants sur son dos. — ’ ladame Hugo m’a développé un plan majestueux éducation internationale (je crois que c’est une nouvelle toquade de ce grand parti qui a accepté l’entreprise du bonheur du genre humain). Ne sa- chant pas parler facilement, à toute heure, surtout après dîner, surtout quand j’ai envie de rêver, j’ai eu toutes les peines du monde à lui expliquer qu’il avait eu de grands hommes avant U éducation in- rnationale ; et que, les enfants n’ayant pas d’au- e but que de manger des gâteaux, de boire des queurs en cachette, et d’aller voir les filles, il n’y irait pas plus de grands hommes après. — Heu- ijsement pour moi, je passe pour fou, et on me )it de l’indulgence.

Très sérieusement, très définitivement, j’irai vous serrer les mains entre le i^"" et le 5 Juin. — Si, ins vos conversations avec votre mari, mon nom ilervenait, présentez-lui mes amitiés, et expliquez- li comment, — bien quey> ne pense pas comme li, — j’ai le droit de me considérer comme un tnnéte homme.

Le célèbre m’a fait, lui aussi, un sermon de

’leux heures (il croit que c’est là une conversation), 1 la fin duquel je lui ai simplement dit : Monsieur,