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LETTRES l865 447

d’un spéculateur rig-oureux et malintentionné, etc. . ., ’^rjfin, combien c’était pressé. Cette conversation ait lieu, le 6, au soir. Le 7, je suis parti pour •nfleur, et, hier soir, bien que je fusse résolu à ne plus faire à ma mère aucune de ces déplorables confidences, la chose en question est venue dans la nversalion ; je ne lui ai rien demandé ; c’est elle i, spontanément, m’a dit : Il faut sortir de là, âce à foi, Je sais très gênée. Je ne peux pas njer 5.000 fr., pas même 2.000. Mais je vais ier instamment M. Ancelle de me prêter F ar- gent, pour détruire l’effet possible de cette créance ; ff toi, tu paieras les 3.000 fr. restants, plus tard, and tu pourras. Ainsi, en deux minutes, a été résolue une affaire qui me donnait le frisson, chaque fois que j’y pensais. — Ma mère a écrit aujourd’hui à ce monsieur que d’ailleurs je rever- i en traversant Paris. Il est impossible, je pré- sume, qu’il résiste à un désir de ma mère aussi formellement exprimé ; mais voilà le hic : il est ut-être sans argent, il lui faudra peut-être, lui ssi, emprunter ou déplacer, que sais-je ? De plus, st fort chargé d’affaires, et un peu len* par pro- —sion. Or, c’est demain le 9 ! — Mais comptez ir moi pour le talonner.

Je ne vous demande pas de réponse ; la réponse

croiserait sans doute avec moi. Je repars pour

ris, demain ; je crois que je serai à Bruxelles, le

’. Ancelle, que je reverrai, a votre nom, cela

va sans dire, mais je ne me souviens pas si je lui

ai donné votre adresse à Bruxelles.