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LETTRES l865 4 ? ^

traiter tout de suite, tout de suite, pour le livre Ujique. Si je le fais attendre un peu, c est que j ai été repris par mes infâmes névralgies. Ce fléau augmente avec l’âge. Autrefois, je ne les subissais dans les bras ou dans les jambes. Actuellement, elles se jettent quelquefois dans la poitrine etdans V\ tète.

(’e qu’il y a de bizarre dans mon cas (littéraire),

c’est que Ton continue à demander mes livresdans

les librairies, quoique je ne publie rien, et que je

laisse s’écouler des années entre une édition et

litre. Comme les hommes faits pour les affaires

ivent me mépriser 1

ÏÏt Victor Hugo ! // ne peut pas se passer de y/, dites-vous. Il m’a un peu fait la cour. Mais il fait sa cour à tout le monde et traite de poète ’ dernier ou premier venu. Mon cher ami, il y a lis votre phrase un peu de la correspondance evenSy trois espions du genre humain qui font iicurrence à la correspondance Ilavas. Hugo avait écrit sur le volume : à Charles Bau- laire, junc/anius dextras, — Gela, je crois, ne ut pas dire seulement : donnons-nous une mu- l’Ile poignée de mains. Je connais les sous-enten- is du latin de Victor Hugo. Cela veut dire aussi : lissons nos mains, pour sauver le genre humain. ais je me fous du genre humain, et il ne s’en est is aperçu.

Vous comprenez, mon cher Manet, que je vous

ris secrètement, relativement à beaucoup de

— ainsi, si vous voyez Madame Meurice^