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470 CHARLES BAUDELAIRE

A EDOUARD MANET

Samedi, 28 Octobre i865.

Mon cher ami,

Les premières lignes de votre lettre m’ont donné Je frisson. Il n’y a pas dix personnes en France, — — non certes, il n’y en a pas dix, — au sujet des- quelles j’en pourrai dire autant.

Les lenteurs forcées de Lemer (car je n’ai vrai- ment rien à lui reprocher) me font en effet beau- coup souffrir.

Je me vois mangeant en herbe les 4-ooo fr. pro- mis. Et vous savez que j’avais l’iatention de pré’ lever d’abord une part pour Hetzel et une part pour vous.

Gela devait se conclure le i5 Juillet, jour démon retour en Belgique. Gela a dû, plus tard, se con- clure le 12 Août. Hippolyte Garnier est parti pour sa maison de campagne et pour ses A^oyages an- nuels, avant que la chose fût conclue. Le 3 Octobre, Julien Lemer m’a envoyé une lettre d’explication, de laquelle il résulte : i^ qii’ Hippolyte Garnier est parti avant la conclusion de l’affaire ; 2"" qu’on attendait le retour de Garnier, le 26 Octobre ; 3^ qu^ Hippolyte était pour moi, mais qu^ Auguste était contre moi ; 4"" que le livre sur la Belgiqw* était exclu du marché.

Je vais envoyer à Lemer une table des matières très bien distribuée et très intelligible, et le prier