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LETTRES — i865 477

Je vais vous faire, mon cher Ancelle, ma prière

liabituelle. Quand j’attends un peu d’argent, je suis

lujsiquémeni malade^ d’impatience. Je vous en

iipplie, n’attendez pas au lendemain, pour ces

misérables loofr. Cette bougresse (la maîtresse de

l’HotcI) rae rend malade, elle, de colère et de honte.

Vous pouvez, cette fois, m’adresser directement

cette lettre, rue de la Montagne, 28, Je lui destine

1 4o fr., afin de l’apaiser pour quelques jours. En-

lite, j’attendrai, aussi patiemment que mes nerfs

me le permettront, les réponses de Lemer et du

Monde illustré.

Pensez à la lettre Custine, et écrivez-moi quel- ques bonnes paroles. Pas besoin de recommanda- tions d’économie ; je vous verrai, probablement, dans le courant de Décembre, et je ne vous pren- drai pas d’argent. Aussitôt que je recevrai une omme quelconque, je mettrai 100 fr. de côté, ’)ur aWer inspecter un peu mes affaires, moi-même., / Paris*.

Je m’ennuie et je souffre le martyre. J’ai rompu ouïe espèce de relations. J’aime encore mieux ne solitude absolue que les compagnies brutales,

)tHes et Ignorantes.

Et ma mère ? Avez-vous de ses nouvelles ? Je me iL(ure quelquefois que je ne la verrai plus.

Vous aurez cette lettre, demam matin, à 10 h. ^i vous pouvez (je suis exigeant, comme un homme jui souffre) me répondre avant 5 h., j’aurai votre

ttre, le 2, à 8 h.

a8.