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LETTRES î865 -^79

ncictiwcc. Ainsi, il vaut mieux dégag-er que renou- veler.

le suis vraiment désolé des courses que cela va vous imposer. Aller une fois, deux fois peut-être, au Mont-de-Piété, empaqueter soigneusement cela dans une petite boîte, de telle façon que l’objet ne sse pas bouger en route, et, enfin, le déposer au chemin de fer, ou à la poste, en demandant un reçu. Je crois qu’heureusement vous avez ce qu’on nomme une grande reconnaissance, et que le bu- reau de la rue Joubert est un grand bureau. Alors, il n’y aura qu’une course. Mais vous pouvez vous débarrasser de tout cela sur un commissionnaire en qui vous ayez confiance.

Le reçu ci-joint représente les 4o fr. de la mon- tre, 100 fr. que je vous demande pour suffire aux besoins du Jour de l’An (ce qui me navre), (et c’est pour les soustraire à la maîtresse de l’Hôtel que je vous prie de me les adresser poste restante,) enfin lo fr. que je suppose devoir être plus que suffisants pour les intérêts du Mont-de-Piété et les deux affranchissements. 11 va sans dire qu’il faut ano dans les premiers mois de l’année je^établisse uilibre dérangé par une avance de 3oo fr. C’est facile, en ne prenant que 8o ou go fr. par mois. En Avril, nous serons au pair. Je ne me vante pas de posséder encore ces vulgaires vertus que vous m’avez tant prêchées, mais cependant vous avez pu vous apercevoir que j’y tends un peu. J’ai à peu près une trentaine de francs à éparpiller entre les domestiques, et je ne peux pas ne pas