Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/508

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CHARLES BAUDELAIRE

2. — Je trouve les tirages trop faibles, Lécrivain dit qu’il importe peu, et que les Garnier s’aperce- cevront bien vite de la valeur de mes livres.

3. — Que signifie ce délaide trois ans ? — et si, dans six mois, un des cinq tirages est épuisé, ne devra-t-on pas payer de nouveaux droits d’auteur, au taux convenu ?

Lécrivain prétend que cela va sans dire.

l[. — Je veux corriger lesépreuves ; je ne laisserai jamais imprimer une ligne de moi, sans l’avoir relue au moins deux fois.

5. — Faites-vous expliquer ce que c’est que les doubles mains de passe, sur lesquelles je prétends qu’on doit prélever les exemplaires pour les amis et les journaux.

6. — Que MM. Garnier sachent que si j’accepte des conditions que je trouve chétives, c’est parce que je veux que mes œuvres soient désormais abri- tées dans une maison solide^ et que j’espère que c’est une raison pour que tout mon avenir s’y rattache (à cette maison). Les Garnier ignorent ce que c’est que Le Spleen de Paris, que Sainte-Beuve, dans Le Constitutionnel, lors de ma bouffonne^ mais très intentionnée candidature à l’Académie, si cité, parlant de quelques-uns de ces fragments comme de vrais chefs-d’œuvre. Ce n’est pas moi qui parle. On pourrait retrouver le numéro.

MM, Garnier ignorent la valeur des piécesjustifî-* càtives des Fleurs du Mal (arûdes de Sainte-Beuve. Custine, Th. Gautier, d’Aurevilly, etc.). Il leur en faudra parler. Mais M. Lécrivain prétend qu’avec