sent horriblement l’enfantillage, mais qu’y faire ? Je suis égoïste comme les enfants et les malades. Je pense aux personnes aimées, quand je souffre. Généralement, je pense à vous en vers, et, quand les vers sont faits, je ne sais pas résister à l’envie de les faire voir à la personne qui en est l’objet. — En même temps, je me cache, comme quelqu’un qui a une peur extrême du ridicule. — N’y a-t-il pas quelque chose d’essentiellement comique dans l’amour ? — particulièrement pour ceux qui n’en sont pas atteints.
Mais je vous jure que c’est bien la dernière fois que je m’expose ; et, si mon ardente amitié pour vous dure aussi longtemps encore qu’elle a déjà duré, avant que je vous aie dit un mot, nous serons vieux tous les deux.
Quelque absurde que tout cela vous paraisse,
figurez-vous qu’il y a un cœur dont vous ne pourriez vous moquer sans cruauté, et où votre image
vit toujours.
Une fois, une seule, aimable et bonne femme,
A mon bras votre bras poli
A MONSIEUR VERTEUTL
Vendredi, 12 Août 1853.
Mon cher Monsieur Verteuil,
Monsieur de Mirecourt est venu, en votre nom, me demander des explications sur une lettre que