Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/530

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ÔiÔ CHARLES BAUDELAIRE

Je vais toujours cahin-caha. Une idée m’est ve- nue, baroque, il est vrai : c’est qu’il se pourrait bien que mes accidents de Janvier et de Février fussent le résultat d’un empoisonnement causé parle trai- tement de Décembre contre les névralgies (digitale et belladone) I

Et puis les lettres de ma mère ne me rassurent pas du tout sur sa santé.

Enfin, j’ai toujours la cervelle martelée par une foule de choses.

Je ne trouve pas d’enveloppe pour Dentu. Fai- tes-la vous-même. Dentu, Galerie d’Orléans.

Sur votre lettre chargée, ne mettez que ces mots : 28^rue de laMontagne. Pour après-demain, mardi, n’est-ce pas ?

A MONSIEUR DENTU

Dimanche, i8 Février 1866. Monsieur,

Il y a deux ans, vous m’avez dit, si j’écrivais quel* que chose sur la Belgique, de vous en faire part. Peut-être pensiez-vous alors à une description de monuments. La mariée est peut-être devenue tropt belle pour vous. Il s’agit maintenant d’un croquis de mœurs, où tout, ou presque tout, doit entrer sans compter les descriptions, surtout à propos dé quelques villes où les guides imbéciles et routîA niers n’ont rien su voir.

Un de mes vieux amis, M. Ancelle, vous remettra