Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/541

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r.F.TTRES 1866 537

Je vous ai conté le désastre Lemer-Garnier, M. Lécrivain, qui a vu Lemer à son dernier vojai^c à Paris, est convaincu que Lemer a présenté la chose à Garnier aussi maladroitement que possi- ble, mais avec préméditation, pour me contrain- dre à me réfui^ier chez lui. Je n’aime pas ces idées trop profondes. Mais Lemer m’est devenu sus- pect.

Vous seriez bien gentil de me trouver l’adresse de Léon de Marancour, — vous trouverez ça chez Achille Faure dont j’ig-nore aussi l’adresse.

Je pense à Dentu^ à Faure, et peut-être à me rabibocher avec ce monstre de Lévij, Mais je suis devenu plus bête, plus gauche que je n’ai jamais été.

J’ai été bien heureux d’apprendre le rétablisse- ment de Sainte-Beuve. Je n’aiéprouvéd’émotions de ce genre, pour la santé d’autrui, que pour E. Dela- croix qui était pourtant un grand égoïste. Mais es affections me viennent beaucoup de l’esprit.

J’espère bien qu’à Paris nous dînerons un soir ivec lui (Sainte-Beuve).

Tout à vous. •

Je vous apporterai, à vous, et à lui, une baga- elle qui n’a d’autre mérite que la rareté.

A ERNEST PRAROND

29 Mars 186O. Mon cher Prarond,

Je vous suis très reconnaissant pour le livre