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Peut-être ma petite dette est-elle diminuée, mais je vous avoue que cela m’étonnerait fort.

Veuillez, Monsieur le Président, agréer et faire agréer à Messieurs les membres du Comité l’assurance de mes excellents sentiments de fraternité.

Ah ! j’oubliais le chiffre, 100 fr. me seraient vraiment bien nécessaires. Mais je sais que vous pouvez être obligé de m’offrir moins, et je vous saurai toujours gré de faire de votre mieux.


À PHILOXÈNE BOYER
Cher lyrique,

J’ai appris, hier, par Asselineau, que vous étiez venu me chercher pour voir les Anglais. Vous ne sauriez croire combien j’ai été sensible à cette preuve que vous ne m’oubliez pas.

J’étais venu, ce matin, vous présenter mes excuses pour mon éternelle pauvreté, qui est d’ailleurs, ce mois-ci, comme vous l’avez deviné, la conséquence de ma brouille complète avec Dutacq et Cohen. Mais je suis bravement retombé sur mes pieds, et j’utiliserai mon Salon. Enfin, j’en suis réduit à attaquer le bon Buloz, et cela n’est pas, par bonheur, fort difficile !…

P. S. — Le Poe va être vendu. Enfin !… — Ah ! je vous préviens que je vais demander du beurre