dites. Puis, le père Ingres m’a donné un mal de chien.
Revoyez sur la copie. Peu de tirets et de soulignages, mais pourtant quelques-uns.
- Monsieur le Président,
Je me trouve exclu du journal où je vivais ; je viens vous demander un peu d’argent. La dernière fois que je me suis adressé au Comité de notre Société, il y a, je crois, dix-huit mois, ma demande a été repoussée nettement. Sans doute, il a été allégué que je devais une somme de 180 fr., — et que je n’écrivais pas de romans propres à être reproduits. Cette raison pourrait encore être alléguée fort judicieusement, si la reproduction était l’unique moyen de remboursement. Mais rien n’empêche qu’un jour ou l’autre, très prochainement peut-être, je n’autorise M. Godefroy à toucher, en mon lieu, de l’argent chez un libraire, ou dans une revue. Il arrive à chacun d’avoir besoin d’argent aujourd’hui, et de faire demain un marché heureux. D’ailleurs, je crois qu’il faudra bien définitivement que je rembourse la Société, et je ne peux pas offrir mieux, puisque je n’appartiens pas à l’ordre des écrivains dont le revenu est basé sur le roman-feuilleton.