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LE CURÉ LABELLE

traversant diagonalement les contrées à coloniser, déchargerait la grande artère nationale sans lui faire concurrence, puisqu’il serait largement alimenté par les produits de la contrée qu’il porterait à Québec, Ottawa, Montréal et la région des lacs.

Ce fut seulement en 1883, après dix années de réclamations et d’efforts, qu’il obtint le prolongement de son chemin de Saint-Jérôme sur Maniwaki (réserve des sauvages et paroisse de Notre-Dame du Désert).

De la sorte, son plan se trouvait en partie réalisé, car la ligne décrétée et subventionnée par la chambre de Québec, reconnue d’intérêt national par celle d’Ottawa, desservait ses quatre vallées favorites. Deux embranchements allant d’Ottawa à Trois-Rivières et à Québec devaient bientôt compléter ce réseau tracé au milieu de ses chères forêts.

La discussion qui eut lieu au parlement fédéral d’Ottawa mit en relief le mérite et les œuvres du curé de Saint-Jérôme qui fut hautement reconnu comme l’auteur premier de cette décision nationale. C’est dans le compte rendu des Chambres que nous trouvons les preuves officielles de l’importance qu’il avait acquise.

Le 17 mai 1883 la justesse des prévisions de M. Labelle et les résultats obtenus par l’infatigable colonisateur furent proclamés en ces termes par le député sir Charles Tupper : « Il a été démontré d’une manière très claire au gouverne-