Page:Baudoncourt - Le curé Labelle (1833-1891), 1892.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
28
LE CURÉ LABELLE

bonne fin l’œuvre nationale qu’il a entreprise. » (Applaudissements.)

À son tour, le député J. Tassé vante l’œuvre de M. Labelle et déclare qu’elle contribuera au rapatriement des Canadiens partis pour les États-Unis.

M. Alonzo Wright observe qu’il est de toute justice d’aider à la construction des chemins de fer dans un pays qui a concouru à l’établissement du Pacifique Central à six cents lieues de distance. Il rend un éclatant hommage au curé Labelle et regrette que les ressources du Trésor ne permettent pas de voter huit fois autant. (Applaudissements.)

C’est ainsi que catholiques et protestants, Anglais et Français appréciaient l’œuvre entreprise par le curé de Saint-Jérôme. Malgré son activité prodigieuse et son ardeur patriotique, Antoine Labelle réduit à ses propres ressources n’aurait jamais pu réaliser seul les nombreuses et difficiles entreprises de la colonisation. Il avait compris de bonne heure la nécessité d’être appuyé par une société spéciale fondée dans le but d’aider les colons.

Très apprécié de ses supérieurs et écouté de ses confrères, il s’était fait un des plus ardents promoteurs de la Société de colonisation des diocèses d’Ottawa et de Montréal. Merveilleusement organisée et étendant ses ramifications dans toutes les localités importantes de la province, cette société, dont les meilleurs et les plus