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LE CURÉ LABELLE

l’Amérique du Sud qui font miroiter les avantages du climat et laissent croire aux émigrants qu’au premier coup de pioche la terre produira tout ce qui leur est nécessaire, M. Labelle ne nie pas la rudesse du climat et la nécessité du travail. Aussi ne veut-il que des hommes courageux, des travailleurs déterminés ou des colons disposant de quelques capitaux à mettre en valeur par le défrichement.

Il expose que sous la haute égide de l’Angleterre, la confédération canadienne jouit de la plus large et de la plus complète liberté politique, religieuse, scolaire et municipale.

Les taxes sur les propriétés foncières sont inconnues. Le budget des dépenses et des travaux publics est alimenté par les douanes et les taxes sur les spiritueux et les tabacs indigènes. Cela produit cent soixante cinq millions de revenu annuel.

Il n’y a pas de conscription militaire venant prendre les plus belles années de la vie et bouleversant l’économie des familles, comme en Europe. Nous possédons un code de lois très perfectionnées et il n’y a pas de pays au monde où la vie et les propriétés soient plus en sûreté, où le bien-être matériel soit plus général, et la bonne harmonie entre les différentes races mieux conservée.

Les Français se trouveront au milieu de compatriotes ayant la même langue, la même religion, les mêmes mœurs et manières de vivre,