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Page:Baudoncourt - Le curé Labelle (1833-1891), 1892.djvu/5

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LE CURÉ LABELLE

fleuve Saint-Laurent, après son confluent avec l’Ottawa, en face de Montréal, qu’Antoine-François-Xavier Labelle vit le jour (24 nov. 1833). Son père était un simple forgeron, et jamais le futur ministre n’a rougi de cette modeste origine.

L’humble artisan travaillait dans la paroisse de Sainte-Rose, au comté de Laval, et son fils reçut l’instruction primaire dans l’école de sa paroisse. Il n’avait guère que dix ans quand il parla lui-même de sa vocation à ses parents, pour lesquels il éprouvait une profonde affection : « Je voudrais bien devenir prêtre et travailler pour le bon Dieu. — Grosse affaire, répondit le père ; mais on essaiera. » Et, l’année suivante, le futur travailleur du bon Dieu entrait au collège-séminaire de Sainte-Thérèse.

Au Canada, comme en Angleterre, on ne croit pas indispensable de placer les établissements d’éducation dans les villes les plus considérables. Le grand air, les grands arbres, la liberté et la solitude sont considérés comme les meilleurs auxiliaires de l’étude, et les plus beaux collèges, séminaires, académies ou grands établissements d’instruction s’élèvent dans de simples villages, pourvu qu’ils soient à portée d’une gare de chemin de fer.

Sainte-Thérèse se trouve placé à la jonction des trois immenses artères du Saint-Laurent, de l’Ottawa, et des lignes ferrées du Grand tronc et du Pacific Canadien, qui permettent de communiquer avec les points les plus éloignés.