Page:Baudry - Contes choisis des frères Grimm.djvu/160

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ligents, et il montra bientôt dans sa petite personne de l’adresse et de l’activité pour mener à bien ce qu’il entreprenait.

Le paysan s’apprêtait un jour à aller abattre du bois dans la forêt, et il se disait à lui-même : « Je voudrais bien avoir quelqu’un pour conduire ma charrette.

— Père, s’écria Tom Pouce, je vais la conduire, moi ; soyez tranquille, elle arrivera à temps, o L’homme se mit à rire : « Gela ne se peut pas, dit-il ; tu es bien trop petit pour conduire le cheval par la bride !

— Ça ne fait rien, père ; si maman veut atteler, je me mettrai dans l’oreille du cheval, et je lui crierai où il faudra qu’il aille.

— Eh bien, répondit le père, essayons. » La mère attela le cheval et mit Tom Pouce dans son oreille ; et le petit homme lui criait le chemin qu’il fallait prendre : « Hue ! dia ! » si bien que le cheval marcha comme s’il avait eu un vrai charretier ; et la charrette fut menée au bois par la bonne route.

Pendant que l’équipage tournait au coin d’une haie, et que le petit bonhomme criait « Dia ! dia ! » il passa par là deux étrangers. « Grand Dieu ! s’écria l’un d’eux, qu’est cela ? Voilà une charrette qui marche ; on entend la voix du charretier et on ne voit personne.