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Pouce ne perdit pas courage. « Peut-être, pensat-il, que ce loup sera traitable. » Et de son ventre, où il était enfermé, il lui cria : ce Cher ami loup, je veux t’enseigner un bon repas à faire.

— Et où cela ? dit le loup.

— Dans telle et telle maison ; tu n’as qu’à te glisser par l’égout de la cuisine, tu trouveras des gâteaux, du lard, des saucisses à bouche que veux-tu. »

Et il lui désigna très exactement la maison de son père.

Le loup ne se le lit pas dire deux fois ; il s’introduisit dans la cuisine et s’en donna à cœur-joie aux dépens des provisions. Mais quand il fut repu et qu’il fallut sortir, il était tellement gonflé de nourriture, qu’il ne put venir à bout de repasser par l’égout. Tom, qui avait compté là-dessus, commença à faire un bruit terrible dans le corps du loup, en sautant et en criant de toutes ses forces. « Veux-tu te tenir en repos ? dit le loup ; tu vas réveiller tout le monde !

— Eh bien ! quoi ? répondit le petit homme, tu t’es régalé, je veux m’amuser aussi, moi. » Et il se remit à crier tant qu’il pouvait.

Il finit par éveiller ses parents, qui accoururent et regardèrent dans la cuisine à travers la serrure. Quand ils virent qu’il y avait un loup, ils s’armèrent, l’homme de sa hache et la femme d’une faux. « Reste derrière, dit l’homme à sa femme quand ils