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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

Cependant il les faut subir et souffrir sans mot dire ; la pensée du devoir surveille à toutes les autres et vous reproche tous les moments d’indifférence que vous pouvez avoir ; c’est bien pis ou peut-être plus plaisant, un refus est un crime ; la peine, la mortification, la froideur et cette élévation de l’honnête personne au-dessus de la matière et de la brutalité d’un mari sont des crimes d’état de ce tyrannique du joug mariage ».

Gélasire, — c’est l’abbé de Pure, — entre dans ces vues et confirme par un témoignage nouveau la justesse des observations d’Eulalie. À n’en pas douter, la maternité est déjà un fardeau très lourd aux précieuses de ce temps : je

    toujours. L’objection tirée « de la jeunesse féconde et trop abondante qui fait mère la jeune femme et l’expose tous les ans à un nouveau poids, etc… », Molière y fait allusion, notamment, dans le Mariage forcé. Pour la voir surgir, il suffit de comparer la conception du mariage d’après la coquette Dorimène et d’après Sganarelle.