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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

cite textuellement, et pour une fois, en respectant même l’orthographe.

« Vne ieune dame des meilleurs (sic) maisons de France, & de très bel esprit, femme d’un des plus grands Seigneurs du Royaume & mère de deux ou trois enfants, s’estoit nouuellement aquitée d’un tribut que la vigueur du mary & la fidelle correspondance de la femme auoit rendu annuellement à leur mariage. Elle n’estoit pas encore releuée, qu’elle me permit de m’aller coniouïr avec elle de ce dernier fruit de leur trauaux et de ce nouvel rejeton de leur tige : Elle me receut avec sa bonne grâce & sa ciuilité ordinaire ; & comme elle a le plus ioly air du monde en tout ce qu’elle dit. Elle me repartit froidement sur ma ioye, & parut plutost disposée à se plaindre qu’à se réjouyr. Je iurais sur la bonne foy de la coustume, & me tuois de luy faire valoir ce qu’on dit de la bénédic-