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Page:Baup - Coup d’œil sur la position de l’église nationale du canton de Vaud.djvu/31

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prochons-nous donc des membres pieux de nos paroisses ; demandons leur coopération dans toutes les choses où ils peuvent être convenablement employés, comme par exemple les visites de malades, les écoles du dimanche ; sachons mettre en œuvre pour la gloire de Dieu les dons qu’ils ont reçus ; intéressons-les à nos travaux en leur en donnant une part ; et soyons persuadés que, dans le plus grand nombre des cas, leur action sera plus utile que la nôtre. Loin de nous mettre sur la défensive, lorsque nous voyons des laïques entrer dans quelque bonne entreprise, apprenons à en bénir Dieu, à applaudir à leurs efforts ; car le travail tend à se multiplier incessamment entre nos mains, quand Dieu daigne bénir notre ministère, et nous ne pourrons jamais suffire à tout. S’unir à eux et réclamer leur concours, c’est donc non-seulement le parti que nous dicterait la prudence ; c’est encore le seul qui soit conforme à l’esprit de l’Évangile ; le seul qui puisse assurer, avec le secours d’en Haut, l’existence de notre église dans la position toujours plus critique que lui font ses ennemis.


III. Des ennemis… C’est avec peine que nous écrivons ce mot ; mais aussi c’est sans amertume et sans aucun sentiment contraire à la charité. Hélas ! ne savons-nous pas que la foi n’est pas de tous (2 Thess. III, 2) ? et qui sommes-nous pour nous élever contre des hommes dont quelques-uns peut-être sont retenus dans les liens de l’incrédulité, parce que nous avons négligé de leur annoncer l’Évangile, ou que nous l’avons fait de manière à leur inspirer des préventions ; hommes que la grâce de Dieu peut encore atteindre et transformer en serviteurs de Christ