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Page:Baup - Coup d’œil sur la position de l’église nationale du canton de Vaud.djvu/36

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tation où nous sommes, ce qui pourrait de près ou de loin entretenir des haines confessionnelles et nous entraîner dans quelqu’une de ces questions brûlantes qu’exploite l’esprit de parti.

L’expérience de dix années, pendant lesquelles le Catholicisme romain a eu toutes les facilités qu’il pouvait désirer, pour s’établir dans notre pays, suffit pour nous convaincre que nous n’avons pas beaucoup à craindre de ce côté-là, si l’on laisse à l’Église nationale ses moyens naturels d’action. Ce qu’il importe donc avant tout c’est de résister au torrent de l’incrédulité, qui menace de déborder.

Sans doute c’est une œuvre difficile, une tâche de longue haleine que de faire face aux sophismes qu’invente l’esprit du siècle dans ses étonnantes évolutions. Mais ne nous décourageons point pour cela : la simplicité de la foi nous aidera à en déjouer les ruses, et nous fera sortir vainqueurs du combat. Retenons ferme ce que nous avons appris dès le commencement ; car la folie de la croix est la sagesse et la puissance de Dieu. Disons ouvertement que nous voulons nous en tenir à l’Évangile, à ces vérités salutaires que nos réformateurs ont remises en lumière et que nous puisons directement dans la Parole de Dieu. Apprenons à ceux qui pourraient encore l’ignorer, que nous n’avons voulu et que nous ne voudrons jamais prêcher autre chose que Christ et que Christ crucifié ; et que le méthodisme qu’on décrie tant, n’est au fond que la doctrine de notre liturgie et du symbole des apôtres, qui se répètent chaque dimanche dans notre culte public. Si ce point était une fois bien éclairci, on aurait beaucoup gagné. Notre peuple saurait au moins ce que veulent nos adversaires et ne serait plus trompé par des mots.