Page:Baussan - La Mirlitantouille, paru dans La Croix, 27 septembre 1925.djvu/9

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Hoche, qui est là depuis la fin d’août et qui a fait, à la tête d’un petit corps de troupes une tournée jusqu’au fond du Morbihan, écrit : « Nous voyons à chaque instant les sentinelles des brigands ; marchons-nous dessus, tout disparaît ; il ne reste aucun vestige… On dirait qu’ils ont des télégraphes. »

La chouannerie est donc, en fait, victorieuse. Paris en est effrayé ; la Convention décide « la paix à tout prix » et vote, le 17 octobre, une « loi de pardon et d’humanité ».

Un jour d’hiver, le sous-officier Poussepain monta les pentes du Mené et déposa à la Mirlitantouille une lettre du général Humbert à Boishardy. Une entrevue eut lieu dans la lande entre les deux chefs. Ils soupèrent ensemble à Plémy, en camarades, et le lendemain sept chouans vinrent à Moncontour apporter au général un compliment de Boishardy et se chauffèrent au corps de garde avec les grenadiers.