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tout à fait insensible, la peau et les muqueuses sont injectées et il y a congestion des vaisseaux du mésentère et de l’encéphale, comme permet de le constater l’autopsie. Enfin, lorsque les effets toxiques sont poussés à leur dernière limite, le cœur s’arrête et la mort survient. Pour Liebreich, le chloral, après avoir agi graduellement sur le système nerveux, étendrait son action sur les ganglions du cœur qui, alors, cesserait de battre. Tandis que pour M. le professeur Gubler ce serait en agissant à la manière des poisons que l’hydrate de chloral déterminerait l’arrêt du cœur sans produire auparavant la disparition de la sensibilité réflexe. Mais les expériences sur lesquelles s’appuie ce savant pour interpréter ainsi l’action du chloral, sont loin d’être bien démonstratives et à l’abri de toute critique. Aussi l’opinion de Liebreich est-elle généralement celle admise aujourd’hui.

Nous n’insisterons pas davantage sur les effets toxiques, nous examinerons le rapport existant entre l’hydrate de chloral et le chloroforme.

Nous avons déjà dit que le sommeil produit par le chloral pouvait être continué aussi longtemps que le désire l’opérateur, puisque l’action hypnotique n’a de limite que l’épuisement du chloral par suite de sa transformation en chloroforme vis-à-vis des alcalis du sang. Mais alors l’on se demande comment il peut se faire que si le chloral doit son action au chloroforme qui prend naissance dans le torrent circulatoire, l’on obtienne des effets différents de ceux produits par ce dernier médicament ? Pourquoi des doses minimes de chloral déter-