habiti, suppetias ferre connixi sunt Marsus, Modius, et Auctor Crepundiorum : sed aut novis sœviere plagis, aut hiantia vulnera diduxêre. Ignoscibilis quidem Marsi ignoratio et seculo condonanda : simplicitate nocuit, nec valdè [1].
Voici des gens qui en jugent d’une manière plus avantageuse : Petrus Marsus non ad poëtas solùm explicandos, sed ad oratores, quoque et philosophos studium adjecit. Extant ejus in Silium Italicum commentarii, multâ eruditione referti : sed longè utiliora, quæ in Ciceronis opera conscripsit : eloquens, ut Pomponii auditorem agnoscas, et quod plus est, propemodum philosophus : sed quantuscunque in philosophiâ est, eum Argyropuli contubernium effecit. Epitaphium ejus tale mihi sese obtulit :
Quæ sola eloquii superabat gloria, et illam
Perdidimus, tecum vixit et interiit [2].
Joignez à cela ces paroles de Léandre
Alberti : Cesa, picciolo Castello patria
gia di Pietro Marso huomo multo
litterato. Il quale colle sue singolari
virtuti ha illustrato questo luogo,
come chiaramente conoscere si puo
dall’ opere da lui lasciate, e massimamente
delli Commentari fatti sopra
Sillio Italico. Abandonò li mortali
pochi anni fa [3]. Voyez en note
la version latine que Kyriander à
donnée de ce passage italien [4], et
notez en passant que Pierre Marsus
n’était mort que depuis peu quand
Léandre Alberti écrivait cela ; mais
nous n’en pouvons rien conclure de
précis touchant l’année de sa mort,
puisque cet ouvrage d’Alberti était
achevé depuis long-temps lorsqu’il
fut donné au public. On l’imprima
l’an 1550, et Flaminius l’avait lu en
manuscrit dès l’an 1537 [5]. Il y avait
peut-être long-temps que la page où
Pierre Marsus est loué était composée,
quand l’auteur communiqua son
manuscrit à Flaminius. On ne devrait
jamais se servir de l’expression depuis
peu, etc., sans marquer l’année
où l’on parle de la sorte. Érasme,
qui avait vu Marsus à Rome vers le
commencement du XVIe. siècle, dit
qu’il était fort vieux, el qu’il continuait
à écrire. Romæ vidi Petrum
Marsum longævum potiùs quàm celebrem.
Non multùm aberat ab annis
octoginta, et florebat animus in corpore
non infelici. Mihi visus est vir
probus et integer, neque potui non
mirari industriam. In tantâ ætate scribebat
commentarios in librum de Senectute,
aliosque nonnullos Ciceromis
libellos. Licebat in eo perspicere vestigia
veteris seculi [6].
(D) Le tempérament que Barthius a suivi me paraît fort raisonnable. ] Il ne prétend pas qu’absolument les notes de Pierre Marsus soient bonnes ; mais seulement qu’elles méritent d’être louées eu égard au temps où elles furent écrites. C’est une ingratitude et une injustice criante, que de mépriser et que de blâmer des auteurs qui ont eu de si grands obstacles à vaincre dans un temps où les belles-lettres ne faisaient que commencer de revivre. La raison veut que l’on vénère leurs premiers restaurateurs, quoique leur travail ait été fort imparfait. Tels commentateurs qui surpassent aujourd’hui Pierre Marsus ne l’eussent pas égalé, s’ils eussent vécu de son temps. Ils ont donc mauvaise grâce de l’insulter, ou de le juger indigne d’être nommé. Rapportons les termes honnêtes de Barthius : Vide que notârant proavorum nostrorum ævo docti homines, qualium memoriam lubenter facimus ut nostris litteris redintegremus ; fuerit enim optimè animati, et pro copiâ tum studiorum, non malè de optimis auctoribus meriti : Petrus Marsus Comm. ad Terentium, pag. 193. Editionis Venetæ, J. Sulpitius ad Lucanum pag. 1230. Tenuibus ambo notis ; sed et talia ingenia per nos posteritati denuò commendentur [7].
- ↑ Dausqueius, præf. in Silium Italicum, folio e verso.
- ↑ Autor Dialogi de Reparatione linguæ latinæ, apud Gifanium, pag. 411, citante Konigio, in Biblioth., pag. 512.
- ↑ Leand. Alberti, Descritt. di tutta l’Italia, folio m. 125, verso.
- ↑ Oppidulum Cesa, Petri Marsi patria, nuper vitâ defuncti, viri cum primis litterati pro ut ejus scripta maximèque commentaria in Silium testantur.
- ↑ Cela paraît par une lettre de Flaminius, datée du 1er. de mai 1537. Elle est au-devant du livre de Léandre Alberti.
- ↑ Erasm., epist V. lib. XXIII, pag. m. 1210.
- ↑ Barthius, in Statium, tom. III, pag. 610, ad vers. 827 libri VI Thebaid.