ment à Naples, où les seigneurs titrés qui portent le nom de Minutoli en ce royaume-là, le reconnaissant pour parent, furent cause que les élus de la noblesse et du peuple lui allèrent en corps au devant. L’éloge de son administration pendant son généralat se voit tout du long au IVe. tome de l’Italia regnante du sieur Léti, avec ce titre :
Reverendissimi patris D. Dominici Minutoli
Lucensis congregationis Olivetanæ Abbatis
generalis illustris in benedictione Memoria.
On y rapporte un trait assez remarquable
au sujet de ses ouvrages :
c’est qu’avant son généralat,
un de ses prédécesseurs l’ayant
chargé de faire quelque chose sur
la bulle in Cœna Domini, le commentaire
qu’il composa là-dessus
remplit un gros in-fol. qui fut
imprimé, non pas sous le nom
de l’auteur, mais sous celui de
l’abbé qui lui avait commandé
d’écrire : ce qui fit que quand
l’auteur voulut faire présent d’un
des exemplaires à son frère, pour
le mettre en sa bibliothéque de
Saint-Frédian, le frère refusa de
le recevoir, que le véritable auteur
ne se fît connaître ; ce qu’il
ne fit qu’en écrivant ce sixain
par impromptu au dos de la première
page :
Hunc ego conscripsi librum, tulit alter honores,
Feste mihi tantùm et nomine consimilis :
Nam mihi est patria, frater sum illius à quo
Nobilis erecta hæc bibliotheca fuit.
Ipse dedi librum, retulit pro munere frater
Quod placuit libris adnumerare suis.
Il n’a paru sous son nom que
deux volumes imprimés à Venise
sous le nom d’Affetti di devotione
che devono sentir li sacerdoti
avanti e doppo la celebratione ;
cavati dalli evangelii correnti :
mais il a laissé divers manuscrits
qui mériteraient de voir le jour.
Jean Philippe Minutoli, frère des deux précédens, ayant suivi les armes, fut fait général des milices de Ranuce II, duc de Parme, qui lui confia sa forteresse de Plaisance, où, après avoir commandé plusieurs années, il mourut, l’an 1675, fort regretté du duc, qui ne lui donna qu’un prince de Parme pour successeur.
François Minutoli, fils de ce Jean Baptiste dont nous avons parlé, épousa Anne Antelminelli, dernière héritière de la fameuse maison des Antelminelli, de laquelle était Castruce Castracani, qui se rendit chef des Gibelins et prince de Lucques.
Antoine III Minutoli, fut un médecin de réputation, auquel Réinérus Solénander, qui était médecin des ducs de Clèves, a écrit quelques lettres que l’on voit dans ses œuvres intitulées Consilia medica.
Jaques V Minutoli, après avoir excellé dans la médecine, se fit jésuite et devint confesseur du pape Grégoire XV, qui avait une entière confiance en lui, et qui à sa considération, fit un riche legs à la Compagnie.
Bonaventure II Minutoli, fils de Marc Antoine II et de Catherine del Portico, fut trésorier général de Ranuce Ier. duc de Parme.
Bernardin IV Minutoli, fils de François IV et de Marie Bottini, étant protonotaire apostolique et prieur de Saint-Paulin et de Saint-Donat de Lucques, est