raüs se fit à Phthie[1]. Ὅπισθεν δὲ τῆς ἀγορᾶς, ἐςὶν οἶχος ὀνομαζόμενος ὑπὸ ϕλιασίων μαντικός· ἐς τοῦτον Ἀμϕιάρεως ἐλθὼν, καὶ τὴν νύκτα ἐγκατακοιμηθεὶς, μαντεύεσθαι τότε πρῶτον, ὡς οἱ Φλιάσιοί ϕασιν, ἤρξατο· τέως δὲ ἦν Ἀμϕιάραος τῷ ἐκείνων λόγῳ, ἰδιώτης τὲ καὶ οὐ μάντις· καὶ τὸ οἴκημα ἀπὸ τούτου συγκέκλειςαι τὸν πάντα ἤδη χρόνον[2]. In positicâ fori parte domus est, quam Phliasii Fatidicam nuncupant. In eam enim ingressus Amphiaraus (quemadmodùm ipsi narrant Phliasii) cùm noctem unam obdormisset, statìm divinare cœpit, cùm antè indoctus planè fuisset ; id cùm ità evenisset, in reliquum omne tempus occlusæ illæ ædes fuerunt.
(G) On lui a donné... entre autres éloges, qu’il travaillait à être honnête homme, et non pas à le paraître. ] Adraste, dans ses complaintes pour la mort d’Amphiaraüs, déclara qu’il avait perdu l’œil de son armée, un homme également propre à prophétiser et à se battre :
Ποθέω ςρατιᾶς
Ὀϕθαλμὸν ἐμᾶς, ἀμϕότερον,
Μαντίν τ᾽ ἀγαθὸν
Καὶ δουρί μάρνασθαι[3].
Desidero exercitûs
Oculum mei utrumque,
Vatem bonum,
Et ad pugnandum hastâ.
En effet, ce n’était pas un devin qui
n’agît que de l’esprit : son bras était
redoutable, et il excellait dans les
exercices du corps. On prétend qu’il
fit un carnage horrible des ennemis le
jour qu’il mourut :
En un mot, c’était un prophète brave,
et tel que le devait être celui qui
joignait la royauté avec la science de
l’avenir. Stace le nomme le roi prophète :
Jamque erit ille dies, quo te quoque conscia fati
Templa colant, reddatque tuus responsa sacerdos,
Talia fatidico peragunt solennia Regi[6].
Pour ce qui est de l’adresse dans les
exercices où les Grecs se piquaient
tant de remporter la victoire, il me
suffira de remarquer que notre Amphiaraüs
gagna le prix de la course et
celui du disque aux jeux Néméens,
que les généraux célébrèrent pendant
qu’ils marchaient contre la ville de
Thèbes[7]. Prenez garde à ces paroles
de Stésichore :
Θρώσκων μὲν γὰρ Ἀμϕιάραος,
Ἄκοντι δὲ νίκασεν Μελέαγρος[8].
Saltu quidem me Amphiaraüs,
Jaculo verò superat Meleager.
Quant aux belles qualités de son âme,
voyez le VIIIe. livre de la Thébaïde,
et la tragédie d’Eschyle intitulée Ἕπτα
ἐπὶ Θήϐας, Septem contra Thebas,
dont je citerai un passage dans la remarque
(I), et trois beaux vers dans
la remarque suivante. Voyez aussi les
éloges que l’on donne à sa modestie
dans un fragment de l’empereur Julien
[9].
(H) Sa maxime de travailler plus à étre honnête homme qu’à le paraître, est un grand sujet à réflexions. ] Rapportons d’abord le fait : Aristide « jamais, pour honneur qu’on lui fist ne s’esleva, ni pour rebut ou refus qu’il souffrist aussi ne s’abaissa, ni ne se troubla, ayant opinion qu’un bon citoyen se doit tousjours également tenir prest, et offrir corps et esprit à servir la chose publique, sans en espérer ou atendre aucun loyer mercénaire, ni d’argent, ni d’honneur et de gloire. Et pourtant, un jour que l’on prononçoit au théâtre certains vers de l’une des tragédies d’Æschylus, faits en la louange de l’ancien devin Amphiaraüs, dont la substance estoit telle :
Il ne veut point sembler juste, mais l’estre,
Aimant vertu en pensée profonde,
Dont nous voyons ordinairement naistre
Sages conseils, où tout le monde aborde ;
- ↑ Ville du Peloponnèse.
- ↑ Pausanias, lib. II, pag. 56.
- ↑ Pindar. Od. VI Olympion., vs. 26.
- ↑ Ce qui manque ici a été cité dans la remarque précédente, citation (72).
- ↑ Statius, Theb., lib. VII ; vs. 703.
- ↑ Id. ibid., lib. VIII, vs. 206.
- ↑ Apollodor. Bibliothec., lib. III, p. 189.
- ↑ Athen., lib. IV, cap. XXI, pag. 172.
- ↑ À la page 303 des Œuvres de Julien, édition de Leipsick, en 1696.