Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/145

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— Ô mon Dieu ! Qui est-ce ?

— Elle a toujours vécu près de nous.

— Marie ?

— Oui, elle qui a toujours été si affectueuse pour vous.

— Cela est vrai.

— Et que vous avez toujours défendue… Qui pourriez-vous souhaiter qui fût meilleur qu’elle ? Elle n’a pas même besoin d’apprendre à vous aimer. Si vous voulez m’aider…

— Non, tu parles trop vite, mon Félicien ; c’est impossible.

— Pourquoi impossible ?

À ce moment, il la regarda, mais elle n’osa pas le regarder, et elle dit :

— Ta carrière, notre fortune aussi, te commandent de faire un autre mariage…

— Ma pauvre maman, vous avez vu mon père. Vous le récitez.

Elle n’osa pas nier une seconde fois. Il s’écarta un peu.

— Je ne sais pas si, dans l’avenir, ton père changera de sentiment. Peut-être. Mais le moyen n’est pas de heurter son opinion.

— Vous voulez que j’attende, vous aussi ?