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Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/170

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qui avaient décidé Réginald à quitter subitement Redhall, et dont on avait parlé dans la petite colonie de Westgate. En demandant des nouvelles de sir George et de lady Breynolds, madame Limerel laissa supposer qu’elle ignorait tout, même ce qu’elle avait vu, entendu ou deviné. Réginald fut touché de cette réserve, et, s’il n’en témoigna d’aucune façon, il pensa : « Ce sont des personnes de très bon monde, puisque, chez elles, et dans ce Paris, elles agissent comme elles ont fait en Angleterre. » Il avait ce préjugé, tout au fond de lui-même, que le milieu anglais pouvait corriger une certaine exubérance, une sorte de légèreté de jugement et de paroles qu’il croyait très communes en France et comme nationales. Lorsque madame Limerel lui proposa de le faire inviter, pour le surlendemain, chez sa belle-sœur, il accepta, bien qu’il ne fût pas dans la disposition d’esprit d’un voyageur ordinaire, et l’empressement qu’il y mit fut la preuve secrète que sa visite l’avait charmé, et même un peu surpris.

— Je ne vous ferai pas inviter, ajouta madame Limerel, pour le monde que vous rencontrerez,