Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/171

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puisque vous venez de nous faire une déclaration de sauvagerie…

— D’ailleurs, ce n’est pas tout à fait le nôtre, dit Marie.

— Mais pour la musique, qui est très bonne.

Voilà pourquoi, le 22 juin, huit heures sonnant, Réginald Breynolds était présenté aux convives des Victor Limerel. C’étaient : un jeune ménage Pommeau, apparenté à madame Limerel, le mari associé dans la maison d’automobiles Molh et Gerq, — et l’on disait : « Pommeau des automobiles », comme on dit à Rome : « Pietro dei Massimi » ; — un vieux conseiller d’État qui dînait dans tous les mondes, par tous les temps, racontait une histoire après le bourgogne, de quoi payer l’écot, terminait gaillardement son dîner, avec la satisfaction du devoir accompli, fumait, tenait un petit cercle, entre hommes, où il répétait une histoire salée, et filait en croisant le premier entrant de la soirée ; le banquier Ploute et sa femme, lui administrateur de plusieurs grandes sociétés, la richesse même, intelligent, elle, la richesse même, bête et très blonde, réputée pour la ligne de ses épaules, les plus tombantes comme les plus