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Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/190

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de savoir dans les sciences ou les arts secondaires, je veux dire en finances, mécanique, politique, littérature, mais pas de bon sens, et des idées roseaux qui plient tout le temps.

— Ils manquent de religion, dit Réginald.

— Cela ne se trouve plus guère, mon cher monsieur.

— Je vous demande pardon : depuis que je suis à Paris, j’en ai rencontré.

Il disait cela avec une assurance tranquille.

À ce moment, la plupart des femmes se levèrent, et un mouvement d’ensemble se produisit, de droite à gauche. On allait au buffet dressé au fond du salon, dans une pièce dont le parquet était surélevé de deux marches, et où un orchestre pouvait se grouper, un soir de bal. Marie passa l’une des dernières. Elle marchait à côté d’une jeune fille de son âge, plus petite qu’elle, et assez jolie, mais qui n’avait pas ce même reflet d’âme sur le visage. Elle cherchait quelqu’un. Avec la même simplicité que si elle eût été dans une réunion intime, elle cherchait Félicien, non pour lui parler, mais pour lui dire, d’un regard, aussi clairement que par des mots : « Je ne cesse de penser que tu souffres. Prends