Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/200

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d’appentis, de baraques, comme si plusieurs centaines de nomades s’étaient groupés là, pour un temps. Le tramway continuait un peu au delà, et des maisons succédaient aux baraquements, des maisons à peu près bourgeoises, mais que n’habitaient que des ouvriers et des retraités de la vie difficile. Réginald, selon l’indication qu’on lui avait donnée, reprit la voie à contresens et, au bout de cent mètres, demanda à une forte matrone en cheveux :

— L’église, s’il vous plaît ?

— Vous venez de loin, dit la femme : un accent pareil ! Mais l’église, c’est autre chose. Vous êtes dessus : traversez.

En face, quand il eut traversé, Réginald trouva un mur crépi de gris, divisé en panneaux, et surmonté de treillages verts. À droite, dans le dernier des panneaux, une porte de fer dépeinte, rouillée, au-dessus de laquelle on lit cette inscription : « Église paroissiale. » En même temps que Réginald, des femmes entrèrent. Avec elles il suivit un couloir étroit, sablé, que bordait à gauche l’église du Kremlin, c’est-à-dire une longue construction de brique, coiffée d’un toit de tôle à double pente, une salle