Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/210

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entretien dans les futaies de Redhall. Elle était digne de la confiance témoignée. Une pensée de tendresse, très pure et très vive, remplit ce cœur dont la jeunesse était chaste. Ce ne fut qu’une pensée. Il se la reprocha très vite, non comme une chose coupable, mais comme une diversion à la recherche supérieure qui devait occuper toute sa volonté. Une sorte de respect pour l’inquiétude dont il était possédé, et l’instinct de l’homme pratique, qui ne veut pas mêler deux affaires, le firent continuer sa route. Il passa la main sur ses yeux, pour chasser la vision douce. Une phrase des psaumes lui vint en mémoire, car il avait vécu familièrement avec l’Écriture.

— Spiritu principali confirma me. Oui, c’est bien cela ce qu’il me faut, être confirmé dans l’esprit principal, l’esprit royal.

Et il se remit à songer à ce qu’il avait vu, ce soir-là, dans l’église pauvre du Kremlin-Bicêtre.


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Le samedi 26 juin, Félicien Limerel descendait l’avenue des Champs-Élysées. Il revenait