Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/238

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pierre azyme, — est-ce qu’on ne peut pas dire cela ? — Elle domine Paris de sa bénédiction. Elle est levée dans la splendeur de l’aube… Ah ! voici le jour !

— Le jour ! dit Félicien. Pourquoi le saluez-vous ?

Réginald n’entendait pas. Il regardait.

Le bord des brumes roulées, maintenues par le vent, était devenu comme une fleur de grenade, puis, comme une fleur de souci, et maintenant, si magnifique, si étincelant qu’il fût, il n’était plus rien, car au-dessus de lui, le soleil levait son arc. En un instant, le globe tout entier se dégagea. Quelques hauts monuments de la ville, toutes les maisons restant dans l’ombre, commencèrent à vivre, et leur forme revint à eux. Tout près, au sommet d’un des petits dômes de l’église, une touffe de pierre parut s’épanouir et demeura vermeille.

— Vous parlez comme un croyant, dit Félicien ; vous êtes lyrique.

Sa voix était plus âpre qu’il n’eût fallu, et elle révélait une souffrance. Il s’était redressé, une épaule appuyée au mur, du côté gauche d’une des baies à double colonne, tandis que Réginald