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Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/249

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Alors, il dit, nerveusement, rapidement :

— J’ai réfléchi toute une semaine ; et la dernière nuit, cette nuit, j’ai veillé, en examinant toute mon âme, devant ce que j’ai appelé avec toi le Saint-Sacrement…

— Ah ! tais-toi ! N’en dis pas plus !

— Marie, je ne puis prier que toi : je ne crois plus.

Et ils se regardèrent, les yeux dans les yeux, tout près, les âmes se voyant. Il vit la douleur, il vit aussi l’abîme, il vit la vierge forte, la foi vivante qui disait non.

Brusquement, il se détourna, il traversa le salon, il ouvrit la porte de l’appartement, et descendit, tandis que madame Limerel, accourue, soutenait sur son épaule la tête de sa fille, qui pleurait à chaudes larmes, et qui répétait, entre ses sanglots :

— C’est affreux, maman ! c’est affreux ! Ne lui ai-je pas demandé trop ? Dites-moi si je ne lui ai pas demandé trop ?


* *


*


M. Victor Limerel venait de se lever. Vêtu