Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/252

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— Je me suis trouvé indigne.

— Tu dis ?

— Indigne d’elle. C’est à m’étudier moi-même que je travaille depuis huit jours, et c’est à cette conclusion que je suis arrivé cette nuit. Indigne, parce qu’elle est décidée à n’épouser qu’un chrétien, et que, moi, je n’en suis plus un.

— Que veux-tu que j’y fasse ?

— Vous n’y pouvez plus rien ; mais la faute est à vous !

— Quelle sottise ! Je te permets de souffrir…

— Vous êtes trop bon.

— Mais je ne te permets pas de prononcer des mots blessants.

— À vous qui m’avez mal élevé !

— Félicien !

M. Limerel frappa du poing la table, et se leva, en repoussant le fauteuil.

— Sors d’ici !

— Non pas ! Je dois vous expliquer le mal que vous m’avez fait. Je suis venu pour cela. Je me venge, entendez-vous ?

— Mais qu’est-ce que vous avez, Victor, Félicien ? Qu’est-ce que cette scène et ce bruit ?