Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/251

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— Un projet ? Lequel ? Veux-tu parler de celui…

— Parfaitement ; celui d’épouser ma cousine Marie.

— Tu connais ma volonté : ce mariage n’aura pas lieu.

— Il n’aura pas lieu, en effet, mon père, parce que j’y renonce.

— Ah ! tant mieux, tant mieux, te voilà devenu raisonnable !

— Non, me voici désespéré, et résolu à vous parler.

Le père jouissait malgré lui de se reconnaître dans cette décision d’attitude et cette sûreté des mots.

— Évidemment, il est naturel que tu regrettes. Je n’ai jamais compris l’idée. Je l’ai combattue. Mais les sentiments… Tu es libre.

— Vous dites bien. Je viens, à l’instant même, de déclarer à ma cousine que je l’aimerai toute la vie, mais que je ne peux l’épouser.

— Parbleu ! ce n’est pas elle qui t’aurait refusé ! Elle aurait eu trop de chance, vraiment…