Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/255

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par des ecclésiastiques. Est-ce cela que tu nous reproches ?

— Non, j’ai été chrétiennement préparé au baccalauréat. Je le reconnais. J’ai eu plus d’instruction religieuse, plus d’exhortations à la piété, plus d’exemples de foi, parmi mes maîtres, que beaucoup d’hommes de ma génération ; cela aurait suffi, cela suffit pour faire un croyant solide, mais à une condition : c’est que la famille soit en harmonie avec l’enseignement qu’elle fait donner.

— Eh bien ! et la nôtre ?

— Moi, j’ai vu, en rentrant à la maison, trop d’exemples qui ne concordaient pas avec la leçon de l’école, et j’ai douté.

— Tu as vu de braves gens, Félicien !

— J’ai vu que vous faisiez passer beaucoup de choses avant la religion.

— Lesquelles ? Dis lesquelles ?

— L’énumération serait longue, si je voulais ; c’est toute la vie, ou ce qu’on appelle de ce nom-là : l’innombrable amusement, le repos, les honneurs, l’avenir, le vôtre et le mien peut-être. J’ai vu que vous ne souteniez pas plusieurs des idées que j’avais appris d’abord à