Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/314

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qui luisaient à travers les vitres, puis, tout en bas, la vallée profonde où dormaient des jardins, des cabanes et des ruines, la nuit calme, froide, silencieuse, avait déjà, sur toute la ville et sur toute la campagne, abattu la poussière du jour.


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Le lendemain, à trois heures, lorsque Réginald entra dans l’hôtel de Londres, il trouva, en bas, dans le salon de lecture, madame Limerel, Marie, et une vieille dame vêtue de deuil, à laquelle il fut présenté. Celle-ci, grande et maigre, bien assise sur le canapé, les épaules couvertes d’une écharpe de soie légère, qu’elle changeait souvent d’orientation, avait ce regard direct, sérieux et amusé, des personnes qui ont beaucoup voyagé, et qui comparent, instinctivement, tout ce qu’elles voient : les hommes, les vêtements, les paysages, les bijoux, le son de la voix.

— Vous me rappelez, monsieur Breynolds, un Anglais que j’ai rencontré sur le Bosphore. Il portait exactement ce costume de voyage,