Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/49

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là-bas, et John Prim, le neveu, va partir… Ils mangent, mais ils ont fait la chasse, la chasse dangereuse souvent.

— Tu les aimes, avoue-le donc !

— Je les comprends, ou du moins je commence à les comprendre, ce qui n’est pas la même chose, maman.

— Plus que moi.

— Vous ne jouez pas au tennis, et vous refusez des thés. Moi, je vais partout, et je m’y habitue très bien, à cette liberté-là.

— Et eux, les Anglais, comment les trouves-tu ?

— Pareils à nous.

— Ne fais pas de paradoxe, ma petite : tous les livres que j’ai lus disent le contraire. Pareils à nous !

— Avec des habitudes qui diffèrent, oui. Parmi les hommes surtout, j’ai reconnu plusieurs Normands, ce qui n’est pas étonnant ; plus de Gascons que vous ne le croiriez ; des Auvergnats ; peu de gens de l’Île-de-France, mais quelques-uns. Un Anglais de bonne famille et qui est sorti de l’île, c’est souvent un beau type d’homme.