Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/56

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et l’air est tout à fait pauvre. Le valet de chambre ouvre la porte, et la musique continue un moment, et Dorothy se dresse et se retourne. Elle est plus rouge que si elle venait de gagner le « tournament » de tennis. « Oh ! Marie ! oh ! madame Limerel ! Je joue si mal ! » Elle accourt, elle embrasse son amie française, elle donne la main à madame Limerel. Son corsage blanc est remonté, et ses cheveux ont l’air de vagues qui déferlent.

— Et je suis seule ! dit-elle. Tout le monde est dehors : lady Breynolds doit se promener aux environs du lac, avec Mr et Mrs Hunter Brice, et Mrs Donald Hagarty ; sir George montre ses chiens à Fred Land.

— Ça doit amuser Mr Land !

— Oh ! quelle chose l’amuse et quelle chose l’ennuie vraiment ?

— Ses confrères.

— Peut-être. Mr Robert Hargreeve, Cuthbert Hagarty jouent au golf avec les deux filles de Mrs William Hunter Brice. Et je suis ici. Voulez-vous que nous rejoignions ceux qui se promènent ?

Elles sortirent, par l’une des portes vitrées