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couverte de moissons et d’un aspect enchanteur. Le reste de cette route jusqu’à Matariéh près du Caire, où nous arrivâmes le 10 juin, ne fut plus qu’une promenade agréable et variée.

L’armée s’étant arrêtée à Matariéh, on prit toutes les précautions que suggérait la prudence et qui sont en usage dans les lazarets, afin d’éviter que la contagion pestilentielle ne pénétrât dans la capitale de l’Égypte. On fit diverses inspections et visites ; tous les soldats eurent ordre de laver leurs habits et leur linge, de se laver eux-mêmes, et enfin de brûler tous les effets qui n’étaient pas susceptibles d’être purifiés.

Le 12, le général en chef vint joindre l’armée au faubourg de Zoubbéh, pour faire une entrée solennelle au Caire, afin de mieux tromper les habitans sur les résultats de l’expédition de Syrie, par l’appareil militaire et une marche triomphale. L’impulsion était déjà donnée aux principaux chefs et habitans du Caire. Les corps de marchands et d’arti-