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sans, les corps militaires composés des naturels du pays, vinrent à la rencontre de l’armée avec des drapeaux de diverses couleurs, précédés par des chœurs de musique et par des timballiers montés sur des chameaux avec d’énormes timballes. D’un autre côté les troupes françaises composant la garnison du Caire, toutes les personnes appartenant à l’ordre civil et qui y avaient résidé pendant l’absence de l’armée, se portèrent de même au-devant du général en chef, jusqu’à Zoubbéh. Accoutumés, depuis notre départ de Syrie, de voir tous les teints brunis par l’ardeur du soleil du désert, les visages des personnes sorties du Caire pour venir à notre rencontre nous parurent d’un blanc pâle et nous inspirèrent d’abord de l’inquiétude sur leur santé.

L’armée entra au Caire par la porte de la Victoire, chaque soldat portant une palme à son casque, à l’exception de ceux de la 69e. On fit circuler à plusieurs reprises nos colonnes autour et dans les rues du Caire, pour