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millions pour la ville du Caire seulement ; il ordonna en outre qu’on frapperait d’une contribution extraordinaire de douze cent mille francs les villes de Damiette et Tanta, pour avoir brûlé en effigie les généraux Bonaparte et Kléber, pendant notre absence.

Vers le 10 mai, le général Kléber marcha sur Ramaniéh avec une partie de l’armée. Le capitan-pacha était sur la côte d’Égypte, et menaçait d’un débarquement.

Le 18, le général en chef laissa le commandement des troupes au général Verdier, et remonta le Nil jusqu’à Gizéh (ville à une lieue du Caire, sur la rive gauche). Nous y avions notre établissement d’artillerie. Kléber y établit son quartier-général, sa maison du Caire ayant beaucoup souffert pendant le siége.

Le 14 juin, le général étant monté à cheval avec son escorte, alla demander à déjeuner à son chef d’état-major, qui occupait au Caire une maison attenante au quartier-général ; ses aides-de-camp étaient avec lui ; et avec sa