toutes les précautions nécessaires pour n’être ni surpris ni entamé, détachant trois chaloupes canonnières à la découverte. Mourad-Bey, retranché au village d’Embabeh, avait sommé tous les habitans du Caire de se rendre à Boulac pour voir la destruction des chrétiens, qui, d’après le rapport d’un de ses espions, étaient attachés par des chaînes qui les tenaient serrés l’un à l’autre dans leur ligne de bataille. Mourad demandant à ce même espion quel était le nombre des Français, celui-ci prit une poignée de sable et la jeta en l’air.
Les divisions de l’armée ayant été mises en marche, notre flottille remonta le Nil[1], et
- ↑ Voici l’état des bâtimens qui composaient la flottille du Nil, sous le commandement du contre-amiral Pérée :
Le chebec le Cerf, le demi-chebec la Revanche.
Petits sloops de guerre :La Capricieuse, le Sans-Quartier, le Pluvier, l’Étoile, l’Éclair.
Demi-galères :La Coquette, l’Amoureuse.
Chaloupes canonnières :L’Hélène, la Victoire, et l’Espérance.
(Note de l’auteur.)